Bulgarie, Roumanie… jusqu’à la Mer Noire !

Après notre passage en Serbie, nous avions à choisir entre la Bulgarie et la Roumanie. Le premier itinéraire est décrit (selon notre guide cartographique) comme « vallonné et attrayant » alors que celui qui passe du côté roumain est réputé « plat, mais moins attractif ». Puisque la fin de notre route passera forcément par la Roumanie, nous avons décidé de voir à quoi ressemblait la campagne bulgare, loin de sa capitale Sofia.

Après deux jours de bicyclette en Bulgarie, nous étions cependant forcés de constater que nous ne retrouvions pas les paysages décrits dans le guide. Pire, nous partagions la route avec des chauffards (voitures et beaucoup de camions) qui, peu contents de devoir ralentir en arrivant à notre hauteur, nous dépassaient sans s’écarter.

À partir de là, nous avons donc alterné entre le côté romain et bulgare.
En Roumanie, les chiens errants nous attendaient, sans pour autant se montrer trop agressifs. Mais également (et ça c’était super !), les enfants des villages qui criaient des « Hello » et tapaient dans notre main à notre passage.

En Bulgarie, les échanges étaient compliqués : nous ne comprenions ni les habitants, dont la langue est relativement éloignée de la notre, ni les panneaux indiquant les prochaines villes (alphabet cyrillique) …
Pour cette fin de parcours (que ce soit en Bulgarie ou en Roumanie), il n’y avait presque jamais de camping à l’horizon. C’est donc dans les champs, ou au bord du Danube, que nous plantions notre tente. Un camping sauvage qui nous semblait beaucoup moins propice côté roumain, les villages se suivant toujours de près et les coins à l’abri des regards étant très limités.

Et là encore, nous étions déçus de ne pas parvenir à communiquer avec les roumains. La barrière de la langue était pourtant moins présente (le roumain se rapproche beaucoup de l’italien), mais nous n’avons presque jamais ressenti d’accueil chaleureux, ni vis à vis de l’autre, ni entre les roumains eux mêmes. Peut être est-ce simplement une « glace » que des contacts plus approfondis auraient permis d’atténuer. Ou bien, est-ce lié à une histoire que nous ne maîtrisons malheureusement pas… Et là encore, ça nous a donné envie d’en savoir plus sur ce grand pays.

Nous nous sommes baignés dans la mer Noire pour la première fois à hauteur de Constanta, le 28 juillet 2015, après 4 375 km passés sur notre vélo.

Nous avons ensuite rejoint, toujours à la force des mollets, le delta du Danube. Nous qui pensions que ce serait la partie la plus facile… Et bien non ! Du vent, du vent et encore du vent ! De face bien sur, sinon c’est moins marrant ! Alors nous avons mis un peu plus de temps, mais y sommes arrivés malgré tout, au bout du bout.

Notre arrivée au bord du delta du Danube a marqué la fin de cette incroyable aventure. La fin d’une étape certes, mais pas la dernière !
Nous rentrons plus que conquis par ce mode de voyage, qui s’avère être un formidable moyen de découvrir une région et de rencontrer du monde.

Et puisque les voyages appellent les voyages, nous revenons avec plein de projets en tête !!