“L’inaccessible” cité de Choquequirao

On entend beaucoup parler du Machu Picchu. Beaucoup, beaucoup moins des ruines de Choquequirao ! Nous avons même failli passer à cote sans connaitre leur existence. Pourtant, le site de Choquequirao est tout simplement grandiose. Perchées à 3 100 m d’altitude entre sommets enneigés et vallées abruptes, les ruines s’étagent à flanc de montagne, sur plusieurs niveaux : terrasses vertigineuses (dont certaines sont décorées de lamas blancs), habitations, place publique, centre cérémonial où l’on pratiquait des offrandes, etc.

Cette cité, construite au 15 ème siècle et connue comme la « sœur » du Machu Picchu, fut l’un des derniers bastions de résistance des incas.

À tout juste 40 km du Machu Picchu (à vol d’oiseau), Choquequirao est près de trois fois plus grand que ce dernier. Et, par manque de moyen, seulement 30% du site sont aujourd’hui dégagés de la végétation.

Tout comme le Machu Picchu, cette cité n’est sortie de l’ombre que dans les années 1910. Elle n’avait jamais été découverte par les conquistadores espagnols. Il faut dire que les incas avaient détruit toutes les routes qui menaient au site. Encore aujourd’hui, on y accède difficilement après une descente de 1 300 m, suivie d’une montée de 1 600 m, le tout sur 30 km. La plupart des randonneurs le font en 4 jours aller-retour.

Le gouvernement péruvien, cherchant à désengorger le site du Machu Picchu qui accueille beaucoup trop de touristes pour assurer sa préservation (2 500 visiteurs par jour contre 1 000 recommandés par l’Unesco), a annoncé le projet pharaonique de construction d’une route et d’un téléphérique pour rejoindre Choquequirao. La moyenne de fréquentation de cette cité perdue pourrait atteindre les 5 000 visiteurs par jour, contre moins de 10 aujourd’hui… En attendant, visiter le site reste le privilège de quelques marcheurs !

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